Smart Digital Services : Tracer les équipements de protection individuels
La mise en place d’équipements de protection individuelle (EPI) est devenue quasiment systématique dans les entreprises. La gestion et l’entretien de ces EPI restent un casse-tête pour les employeurs ! Rémy Prud’homme, fondateur de Smart Digital Services, accompagné par CAP’TRONIC et Lauréat de la Manufacturing Factory d’Atlanpole à Nantes, va proposer une solution de traçabilité de ces équipements pour en assurer une meilleure gestion et le suivi de la conformité visant la sécurité des travailleurs.
Le rôle des équipements de protection individuelle (EPI)
En 2018, on recensait plus de 650 000 accidents sur le lieu de travail, en augmentation de 2,7% par rapport à 2017. Un des axes pour faire diminuer la gravité de ces accidents, est de s’assurer du bon usage des EPI et de leur conformité. Ils peuvent être de différentes sortes : vêtements, casques, gants, harnais… Ils sont catégorisés en 3 niveaux, le niveau 3 répertoriant les équipements dits à « risques forts » (mortels ou blessures avec séquelles irréversibles). La règlementation impose même pour certains de ces équipements un contrôle annuel par un organisme ou une personne habilitée.
Sécuriser les travailleurs les plus exposés
On distingue deux modes d’acquisition des EPI dans l’entreprise. La gestion des besoins en fonction de l’usure de chaque équipement et/ou la fourniture de dotations annuelles. Cette dernière est largement pratiquée lorsque l’employeur est confronté au quotidien à la complexité du suivi des besoins individuels. Quel que soit le choix de l’entreprise, il est impératif de respecter l’usage, l’entretien, la maintenance et la durée de vie de chaque EPI. C’est dans ce contexte que Rémy Prud’homme souhaite apporter une solution de traçabilité en ciblant le suivi des EPI de catégorie 3 pour protéger les travailleurs les plus exposés.
Rémy Prud’homme et Smart Digital Services, la vision
Après plus de 20 ans d’expérience dans le domaine du vêtement professionnel et des EPI, Rémy Prud’homme fait un constat inquiétant sur la complexité que représente la gestion de la conformité des EPI pour les employeurs et les conséquences pour les porteurs. En novembre 2018, Rémy Prud’homme participe à une conférence sur les applications RFID et fait rapidement le lien avec la problématique soulevée. Il se lance alors le défi de créer une solution de traçabilité des EPI pour assurer leurs suivis et ainsi aider les employeurs et les employés. L’idée est d’encapsuler dans une étiquette RFID la carte d’identité de l’équipement pour en maîtriser l’usage et la conformité, mais aussi pour apporter de nouveaux services utiles à l’employeur et à l’utilisateur.
La clé pour démarrer : se faire accompagner
En janvier 2019, Rémy Prud’homme s’est fait accompagner par Atlanpole à Nantes qui lui présenta le programme CAP’TRONIC, tout à fait adapté à ses besoins. Grâce à l’expertise de Jean-Philippe Eneau, l’ingénieur-conseil CAP’TRONIC qui suit le dossier, Rémy Prud’homme dispose d’un appui indispensable à son projet d’innovation.
CAP’TRONIC a en effet réalisé un accompagnement technique (faisabilité, cahier des charges, normes, règlementation…), technologique (état de l’art) mais aussi d’usages. Ensuite, Jean-Philippe Eneau a offert à Rémy Prud’homme l’accès à son réseau lui permettant de développer son projet sur de nombreux aspects (comme par exemple identifier les acteurs des étiquettes RFID). « Cet accompagnement est déterminant pour un porteur de projet comme moi », évoque Rémy Prud’homme.
Les cas d’usages et la faisabilité
Grâce à l’étude préliminaire réalisée par CAP’TRONIC, le projet s’oriente rapidement vers les EPI de catégorie 3 et les activités avec une certaine complexité de gestion. La liste des produits ciblée dans un premier temps est donc les équipements de travail en hauteur (casque, harnais, anti-chutes, cordes…). L’idée est de proposer une étiquette RFID apposée sur les EPI qui puisse être lue simplement et en itinérance afin de donner le niveau de conformité de l’EPI à l’utilisateur et à son employeur. CAP’TRONIC a également assister Rémy PRUD’HOMME dans la réalisation d’un test sur le terrain pour déterminer la fiabilité de la solution envisagée.
Commercialisation prévue fin 2020
La preuve de concept est prévue pour le deuxième semestre 2020 et la commercialisation de la solution fin 2020. Créée sur fonds propres et avec deux subventions de la région des Pays de la Loire, Smart Digital Services recherche 250 k€ pour porter son dispositif sur le marché. Lauréat de la Manufacturing Factory d’Atlanpole, il espère décrocher une bourse French Tech de Bpifrance, des prêts bancaires et des prêts d’honneur.
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