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les capteurs urbains de Quos vous aident à trouver où vous garer

Mercredi 22 janvier 2020

Le mobilier urbain installé par cette entreprise permet de gérer le stationnement en ville, le ramassage des déchets ou la qualité de l’air.

Une application mobile pour se garer en ville, une poubelle qui prévient avant de déborder ou un boîtier qui signale un excès de dioxyde de carbone dans une salle de réunion. Tels sont les services proposés par Quos, une société installée à la Maison de l’entreprise innovante, à Champs-sur-Marne, pour connecter la ville de demain.

Quos est la contraction de la locution latine « Quo Vadis » (« Où vas-tu ? »). Elle a été fondée en 2017 par Julian Joumouillé et Céline Dourlet, deux ingénieurs diplômés de l’école de l’innovation technologie ESIEE Paris, filière systèmes embarqués, avec deux autres associés.

La start-up est soutenue par Total Développement Régional, Bpifrance (NDLR : banque publique d’investissement) et la Région Île-de-France. Elle a réuni 500 000 euros « pour financer les expérimentations et la commercialisation » de ses services de gestion urbains innovants.

Repérer les voitures ventouses
Le service Quos Park permet ainsi de connaître l’état du stationnement en surface. L’application pour smartphone, gratuite pour les particuliers, indique à l’usager géolocalisé la place de stationnement la plus proche de lui ou de sa destination.

« On estime que 20 % du trafic de congestion est dû à des gens qui cherchent une place en voiture. Nous visons les petites et moyennes villes, où il y a du stationnement à durée déterminée », indique Céline Dourlet, la directrice générale.

Concrètement, des capteurs sont positionnés dans des boîtiers résistants et implantés dans le bitume. Ils fonctionnent de manière autonome, sans fil, grâce à la différence de température entre l’air et le sol, qui permet de créer de l’énergie. Quos Park est actuellement expérimenté dans le Val-de-Marne.

Pour les collectivités, le service est payant et permet de gérer la rotation des voitures. « Les agents de surveillance de voie publique sauront là où il y a des infractions et pourront verbaliser, afin de lutter contre les voitures ventouses », ajoute Julian Joumouillé, le président.

Vider une poubelle qui déborde
Le service Quos Bin (« poubelle », en anglais) permet lui une meilleure gestion des déchets. Les capteurs, alimentés pas une pile d’une durée de vie de 10 ans, sont positionnés à l’intérieur du couvercle. « Ils mesurent le taux de remplissage et le seuil critique pour savoir quand la corbeille doit être vidée », précise Céline Dourlet.

Le produit est commercialisé dans la banlieue de Niort (Deux-Sèvres), à travers un partenariat avec le distributeur de mobilier urbain Manutan Collectivités. « Cela permet de désenclaver des endroits mis à l’écart comme les aires de repos et, à l’inverse, d’éviter des trajets inutiles aux agents municipaux », poursuit Julian Joumouillé.

Quos Air permet enfin de vérifier la qualité de l’air à l’intérieur d’une pièce.
En précommande, le petit boîtier devrait être disponible le mois prochain. Toutes les dix minutes, il échantillonne l’air et mesure le taux de CO2, l’humidité et la température. Une diode électroluminescente clignote en cas d’inconfort.

« Cela permet de mettre en place de bonnes pratiques : baisser le chauffage, ouvrir les fenêtres ou faire une pause. Nous nous adressons notamment aux entreprises. C’est devenu obligatoire dans certains secteurs, comme la petite enfance », explique-t-on chez Quos.

« Ce ne sont pas des gadgets dans l’espace urbain »
À travers une seule application, Quos Live Connect, l’utilisateur peut gérer les différentes fonctionnalités et recevoir des statistiques. « C’est un marché très nouveau. À l’inverse de nos concurrents, nous proposons des services transversaux. Les collectivités ont un seul interlocuteur à gérer et le matériel est facile à installer par les agents », indique Céline Dourlet.

« Ce ne sont pas des gadgets dans l’espace urbain. La durée de vie des boîtiers est de dix ans minimum. Toute la ligne est française. Nos données sont collectées dans le data center écologique de la Cité Descartes. Plus de 80 % de la masse de nos produits est recyclable », avance Julian Joumouillé.

Deux autres systèmes connectés sont à l’étude : Quos Trafic et Quos Terra. Le premier donnera le trafic en temps réel grâce à des capteurs installés sur la route. Le second doit permettre de mesurer l’hydrométrie du sol et donc d’optimiser l’arrosage automatique « avec plus de 50 % d’économies d’eau » à la clé pour les collectivités.

Plus de renseignements sur QUOS.

Source de l’article : Le Parisien

   
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